Poèmes et Nouvelles
PREFACE
Nous recherchons un Eden utopique d'un bleu intense,
la mer est un point de fuite, l'envers du ciel qui nous rend imperméable, c'est
l'ombre et la lumière, une ligne d'horizon et on mord à l'hameçon, la piste aux
étoiles, des pierres cassantes sur les rochers des falaises, la mer est une
chambre d'écho dans notre coquille humaine, nous sommes des hommes - poissons,
des hommes - poison dans ce bocal qu'est le vortex ce cerveau humain en forme de
galet ? Juste devant la mer que rien ne cache, si ce n'est que des lauriers
roses = poison? des arbres du midi à chaque coup d'œil à cette robe bleue
qu’est la mer qui se susurre du bout des lèvres, des souvenirs virulents et
virent à une très aigre énumération en cascade! On ne voit pas la lune, elle lève
de grosses vagues, la mer est une sorte d'Alzheimer, la mer et l'amour ont
l'amer pour partage! Il n'y a de futur que la mer!
Nous poètes, sommes livrés à nous - mêmes? Donc! à
l'indépendance, c'est peut - être ou une chance, la poésie nourrie autrement!
Les poètes pensent que cela rafraîchis leurs joues devant le carcan, ils sont
comme la chrysalide en attendant la mutation, même si les résultats sont éphémères,
le résultat de peu devient une nécessité. Les poètes sont des rebelles, ils
jouent à la belle avec la vie, ils se sentent géants, ils tirent les ficelles
des mots pour en fabriquer une pelote pour leurs chandails, le corail du rêve
est un leitmotiv, une ombrelle comme foi au soleil de leurs écritures, de la
nature, je n'en connais aucun qui en soit l'adversaire : car les poètes font partie
de la diversité, on les traite d'anormaux, mais ils sont à la norme des mots, à
la norme de leurs mots!
La fibre, la sève sont dans leurs veines, une bande de
veinards malgré le désarroi, ils pratiquent la langue de bois, s'ils
s'écoutaient, ils écriraient leurs vers sur l'écorce des arbres, n'importe
lequel, le chêne de leurs vies aux racines de langues aux abois, le baiser des
poètes donnent à boire de petites gorgées avec des vers pour émouvoir, une
plume d'oiseau qui signe "la poésie avait des serments de lignes de
vie"! ce que m'inspire La ligne d'horizon de Vasiliki Dragouni.
Pascal Kin
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